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BN deepy regrets to announce the passing on 30 July of
Alexandria-born Max Salama studied at College St. Mark and the Lycee Francais before apprenticing with American dentist Dr. Harold Francis Curtis of No. 39 Blvd Sultan Hussein, Ramleh. Salama eventually became the city's most prominent dental practitioner. A popular figure he befriended people from all walks of life from the local grocer on Safeya Zaghloul Street, to the governor's family. Among his important patients and acquaintances were the Fayeds of Harrod's fame whom he sometimes joined in Scotland during summer holidays. He was a widower his wife, Malak Abbas Dramali, having died in October 1992.
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ROSH HaSHANAH 2008
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YOM KIPPUR 2008
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La restauration des monuments juifs d’Egypte a été le thème de plusieurs controverses entre des cercles de juifs d’origine égyptienne et le Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Des juifs égyptiens qui résident en Suisse et aux Etats-Unis ont proposé récemment de financer les travaux de restauration de tous les monuments. Ce financement ne veut pas dire que le CSA ne va pas superviser les travaux, ont-ils fait valoir. De plus, une initiative pareille avait été la bienvenue dans les années 1980 lors de la restauration de la synagogue célèbre de la rue Adli, au centre-ville, de Chaar Ha Chamaim (la porte du ciel). Une entreprise qui a eu lieu « par les mains des habiles ouvriers, artistes et peintres égyptiens. (...) Des juifs sépharades de Genève (Suisse) ont largement financé et supervisé cette restauration bien réussie », explique Elie Cohen, un juif d’origine égyptienne sur un site Internet.
Ce qui est arrivé dans les années 1980, c’était l’application d’une clause des accords de Camps David qui exige la restauration d’une synagogue juive en Egypte. Le Dr Phyllis Lambert, présidente du Centre canadien d’archéologie, a choisi en 1982 la synagogue de Ben Ezra pour la restaurer, puisque c’était la synagogue la plus symbolique située à côté de l’église Suspendue et celle d’Abou-Serga (Saint-Serge) et à proximité de la mosquée de Amr Ibn Al-Ass. Cette restauration a duré 10 ans. Mais après le tremblement de terre de 1992, tous les ornements et les gravures du plafond ont craqué et il a fallu refaire le travail. Jusqu’en 2007, c’était le Centre canadien d’archéologie qui s’en chargeait. Dès le début de 2008, c’est le CSA qui se charge des travaux de maintenance et de restauration périodiques.
Quant à la grande synagogue de la rue Adli, c’est l’Association mondiale des juifs sépharades, établie en Suisse sous la présidence de Nessim Gaon, qui entame sa restauration en 1983. Evidemment c’est après 25 ans de la restauration quand on a voulu célébrer le centenaire de cette synagogue, qu’on a demandé à Zahi Hawas, secrétaire général du CSA, de la restaurer. C’était fait, et le CSA a terminé la façade et quelques constructions à l’intérieur. Maintenant, il traite le sous-sol qui a souffert pendant plus de vingt ans sous le joug de l’eau souterraine.
Il a même embelli le voisinage tout autour de la synagogue. Il l’a entourée de barres en fer très élégants pour protéger l’entrée. C’était vraiment formidable et la synagogue a requis ses beautés d’antan.
La synagogue de Maimonide date du XIXe siècle ainsi que la Yéchiva (école religieuse) où Maimonide, médecin, philosophe et théologien juif né en 1135 à Cordoue et mort au Caire en 1204, lui-même y enseigna la religion juive. Cet endroit est d’une importance majeure pour les juifs du monde entier parce qu’il porte une certaine valeur mystique étant donné que juifs, musulmans et chrétiens s’y rendaient toujours à la recherche de guérison de beaucoup de maladies. Le roi Fouad lui-même s’y est rendu à la suite de l’attentat auquel il a été exposé à l’Auberge. Cette synagogue a été aussi restaurée pendant les années 1980 par un banquier parisien d’origine égyptienne, M. Vattouri.
Cette restauration n’était pas bien faite, et à la fin de la même décennie, il a payé une autre fois pour la restauration qui n’était pas elle aussi au niveau exigé à cause de l’eau souterraine. Ceci a fait que la Yéchiva est devenue dans un très mauvais état. En outre, la synagogue a été fortement affectée par le tremblement de terre de 1992. « A l’heure actuelle, la restauration est autant très compliquée que coûteuse. Ainsi c’est miraculeux pour le CSA qui débute un projet vraiment gigantesque pour sauver cette synagogue tout en remédiant au problème de l’eau souterraine », affirme Mme Carmen Weinstein, présidente de la communauté juive en Egypte.
Mais aujourd’hui on rechigne au CSA face à un tel apport matériel. « Actuellement on n’a recours dans les travaux de restauration qu’à des missions scientifiques qualifiées. On n’accepte pas de financements étrangers, puisque le CSA possède ses propres ressources et elles sont suffisantes », relève Mohsen Rabie, directeur du département des synagogues au CSA. De plus, il affirme qu’il n’y a jamais eu d’offre ferme, mais juste des demandes d’information et d’explication de la part de ces cercles. Il ajoute que les responsables de l’archéologie en Egypte traitent les monuments juifs exactement comme ceux chrétiens ou ceux islamiques en matière de maintenance et de restauration. Ces synagogues sont, en fait, une partie importante du patrimoine égyptien et elles relatent des époques marquantes de son histoire.
Le refus ne vient pas seulement de la part des responsables du CSA, mais aussi les membres de la communauté juive en Egypte ont partagé cette même idée. « Madame Carmen Weinstein a refusé pour le moment les propositions concernant la restauration des monument juifs ou son financement, puisque le CSA qui est la partie qui s’en charge n’a pas négligé ses responsabilités vis-à-vis de toutes les synagogues qui existent en Egypte. Il assume bien sa tâche dans la restauration de tous les monuments égyptiens selon un plan de priorité et les synagogues ne sont qu’une partie de ces monuments », assure un membre de la communauté juive en Egypte qui a requis l’anonymat.
En fait, le CSA accorde beaucoup d’intérêt aux monuments juifs d’Egypte. « On a un plan ambitieux pour restaurer ces monuments. On va commencer bientôt un grand projet pour la remise en état de la synagogue de Moussa Ben Maïmoun (Maimonide) qui se trouve à Haret Al-Yahoud (quartier juif) dans le quartier d’Al-Mouski, au Caire. Ce temple est vraiment dans un état déplorable et on lui a consacré un grand budget pour lui rendre sa beauté originelle d’antan ».
C’est aussi le CSA qui a procédé l’année dernière aux nouveaux travaux de restauration et d’embellissement de la synagogue de Chaar Ha Chamaim dans la rue Adli, afin que la communauté juive célèbre le centenaire de sa création en novembre 2007, comme l’a souligné Mme Weinstein.
Son architecture est chrétienne, ses arabesques sont islamiques, mais ses ornements, les inscriptions qu’elle porte et, bien sûr, son culte sont juifs. Bâtie par les coptes comme une basilique orthodoxe, avec douze magnifiques colonnes en marbre et trois nefs, ses murs et son plafond sont couverts de mosaïques en ivoire et en nacre et les noms des trois premiers califes musulmans et du sultan mamelouk Qalaoun sont inscrits en arabe sur des lustres. Les ornements hébraïques (menorah, maguen David et dix commandements) sont étincelants et le verset 39-9 du livre de l’Exode est gravé en hébreu sur une plaque en marbre.
Jusqu’en 1968, deux ou trois familles juives pauvres habitaient encore dans des chambrettes entourant la synagogue et l’entretenaient, mais la synagogue Ben Ezra tombait en ruines. Grâce à un don canadien et à l’habileté des ouvriers égyptiens qui ont travaillé pendant dix ans (1982-1992), elle est totalement restaurée. Le gouvernement égyptien l’a classée « monument historique », mais elle demeure propriété de la communauté juive du Caire.
L’histoire de cette synagogue est mouvementée. La légende dit que c’est à cet endroit que la fille du pharaon a recueilli Moïse dans son panier. La légende dit aussi que Moïse a grandi dans ces mêmes lieux. C’est Jérémie, fuyant Nabuchodonosor et se réfugiant en Egypte, qui, avec quelques fidèles, aurait construit la synagogue. Un parchemin contenant le texte de la Torah, attribué à Ezra Sopher (Ezra le scribe), y fut déposé et conservé pendant des siècles.
Au VIe siècle, les Romains sont christianisés et occupent l’Egypte. Ils octroient la synagogue aux coptes qui édifient une petite basilique orthodoxe. Au Xe siècle, l’Egypte est déjà arabe et musulmane : les coptes sont en disgrâce et, sous le règne d’Ahmad Ibn Touloun, lourdement taxés (20 000 dinars par an). En 1115, afin d’éviter la prison à leur patriarche, Alexandre le 56e, les coptes vendent leur église au rabbin Abraham Ben Ezra, originaire de Jérusalem. L’église est rapidement transformée en synagogue.
Lorsque la ville du Caire est construite, le gros de la population juive s’installe dans le quartier juif (Haret Al-Yahoud), dans le quartier de Mouski. La synagogue de Ben Ezra de Fostat perd de son importance. Mais elle rayonne toujours à l’époque de Maimonide (1135-1204). En 1170, l’historien Benjamin de Tolède la visite et consulte la « Torah d’Ezra Sopher ». Ibn Safir la mentionne dans ses écrits et parle de la guenizah (la salle où sont conservés des manuscrits hébraïques). Le célèbre Al-Maqrizi (1364-1442), dans son ouvrage « Khotat wa assar » (écrits et monuments, consacre seize pages aux juifs de l’époque et décrit cinq synagogues, parmi lesquelles celle du Vieux-Caire.
La guenizah fut découverte en 1895-1896 par le professeur Schechter et ses collègues. Les manuscrits hébraïques sont désormais dispersés dans divers pays. Une bibliothèque de 3 000 livres en hébreu remplace aujourd’hui la guenizah.
Les juifs égyptiens n’ont jamais oublié leur synagogue de Ben Ezra. Chaque année à Roch Hodech (premier jour du mois) d’Iyar, ils faisaient leur pèlerinage. Le matin, ils montaient à Misr Al-Atiqua (Vieux-Caire), allumaient quelques mèches à l’huile, murmuraient quelques prières et quelques vœux et, quittant Ben Ezra, prenaient une felouque et allaient passer la journée à l’île de Roda.
Aujourd’hui, la vieille synagogue chargée de tant d’histoire n’est plus un lieu de culte ou de prière juive. C’est un monument historique visité par les touristes, les curieux, les nostalgiques et quelques célébrités.
Synagogues. Carmen Weinstein, présidente de la communauté juive, se félicite des efforts actuels du CSA pour la restauration des synagogues et autres objets de l’héritage juif. Entretien.
Al-Ahram Hebdo : Etes-vous satisfaite des efforts déployés par le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) pour la restauration du patrimoine juif de l’Egypte ?
Carmen Weinstein : Jusqu’à présent, le service des antiquités n’avait pas commencé une véritable restauration du patrimoine juif, mais depuis 2007, le CSA a établi une liste des synagogues qui seront graduellement restaurées. Il a commencé par la synagogue de Maimonide qui est la plus détruite. Vraiment je vois que le CSA travaille de tout cœur à la restauration des monuments juifs, vu que le patrimoine juif est intégré dans le patrimoine de l’Egypte toute entière et que les synagogues font partie de l’histoire de ce pays, et en est une partie inséparable, et c’est pour cela que moi-même en tant que présidente de la communauté juive ainsi que tous les membres, on refuse de se séparer de n’importe quel objet de notre patrimoine pour être exposé ou expédié à l’étranger.
— Avez-vous reçu une telle offre ?
— Oui bien sûr, il y a longtemps que l’on reçoit des offres pareilles des juifs de l’étranger. On nous demande des pièces des synagogues comme les anciens ouvrages, les lampes en argent, les anciens registres, etc. afin de les exposer à l’étranger pour les juifs sous prétexte que la communauté est en régression et que personne ne pourra s’occuper du patrimoine. Ce qui est démenti à présent par le grand intérêt accordé au patrimoine juif de la part du CSA sous l’égide du ministre de la Culture et du secrétaire général du CSA. Ainsi refuse-t-on catégoriquement ces offres.
— La communauté joue-t-elle un rôle dans la préservation et la restauration du patrimoine juif d’Egypte ?
— Tout d’abord, un des rôles principaux de la communauté est la préservation du patrimoine juif en général. Evidemment quand le service des antiquités entame la restauration d’une certaine synagogue par exemple, il nous demande des anciennes photos de l’endroit, des personnes qui ont des souvenirs des lieux pour pouvoir la remettre dans son état originel.
En outre, moi personnellement, depuis 1982, et en ce moment je n’étais pas encore responsable de la communauté, j’envoyais des pétitions aux responsables des antiquités afin de déclarer toutes les 12 synagogues restantes monuments nationaux, pour les préserver des ambitions des présidents précédents de la communauté qui ont vendu 24 synagogues sous prétexte qu’il n’y avait pas assez de juifs en Egypte pour prier dans ces lieux de culte. Cela reviendra à dire donc qu’il faudrait vendre les temples pharaoniques, puisqu’il n’y a plus de pharaons !
— Qu’en est–il du musée juif dont on a entendu parler ?
— En ce moment, nous sommes intéressés à ce qu’il y ait un musée juif au Caire, et nous avons proposé d’offrir une des synagogues pour en être le siège. L’objectif de la construction de ce musée est de donner une idée de ce qu’était la présence juive en Egypte, une présence qui a commencé avec l’ère biblique, avec l’avènement en Egypte d’Abraham et de Sarah. Ce projet a été évoqué par les juifs américains qui ont proposé une aide l’année dernière. Mais à vrai dire, on a reçu beaucoup de réserves de la part de plusieurs journalistes qui ont l’air d’être effrayés d’une telle idée. Pourquoi pas ? Puisqu’on a un musée copte, un autre islamique, un troisième pharaonique, donc pourquoi pas un musée juif pour compléter le cercle de la tolérance de l’Egypte envers toutes les religions ?
Propos recueillis par Dalia Farouk
Le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) ainsi que le ministère de la Culture ont accepté en principe l’idée de la construction d’un musée juif au Caire. Ils attendent de voir le projet de manière intégrale pour le finaliser. « C’est un grand projet qui nécessite beaucoup de travail et de documentation avant de voir le jour afin d’être sur le niveau demandé », assure Carmen Weinstein. « J’ai commencé à écrire aux juifs de l’étranger natifs d’Egypte pour nous envoyer des documents, des pièces maîtresses ou n’importe quels autres papiers pouvant nous aider dans notre démarche », a-t-elle ajouté. Un musée en perspective
Le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) ainsi que le ministère de la Culture ont accepté en principe l’idée de la construction d’un musée juif au Caire. Ils attendent de voir le projet de manière intégrale pour le finaliser. « C’est un grand projet qui nécessite beaucoup de travail et de documentation avant de voir le jour afin d’être sur le niveau demandé », assure Carmen Weinstein. « J’ai commencé à écrire aux juifs de l’étranger natifs d’Egypte pour nous envoyer des documents, des pièces maîtresses ou n’importe quels autres papiers pouvant nous aider dans notre démarche », a-t-elle ajouté.
Le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) ainsi que le ministère de la Culture ont accepté en principe l’idée de la construction d’un musée juif au Caire. Ils attendent de voir le projet de manière intégrale pour le finaliser. « C’est un grand projet qui nécessite beaucoup de travail et de documentation avant de voir le jour afin d’être sur le niveau demandé », assure Carmen Weinstein. « J’ai commencé à écrire aux juifs de l’étranger natifs d’Egypte pour nous envoyer des documents, des pièces maîtresses ou n’importe quels autres papiers pouvant nous aider dans notre démarche », a-t-elle ajouté.
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